Enquêtes de confort vécu

Enquêtes de confort vécu

Méthode de diagnostic Enquête

Documenter le ressenti thermique des usagers lors de fortes chaleurs pour améliorer l'aménagement urbain.

Les enquêtes qualitatives et quantitatives permettent de recueillir le ressenti des habitants pendant les périodes de forte chaleur et d’observer les usages associés à certains lieux exposés. Cette méthode peut prendre la forme d’entretiens, de questionnaires ou d’échanges rapides type micro-trottoirs auprès des usagers. Combinée à d’autres formes d’analyse de la surchauffe urbaine, elle est pertinente pour qualifier le confort thermique et mettre en évidence les inégalités socio-spatiales. Elles permettent notamment d'identifier les populations les plus vulnérables et soulignent les enjeux de santé publique liés à la chaleur en milieu urbain. Ces enquêtes révèlent souvent les attentes des habitants en matière d'aménagement urbain, ce qui offre des perspectives précieuses pour la conception de projets. L’échelle d’analyse peut éventuellement concerner la ville toute entière, un quartier, un îlot, un espace public ou un bâtiment pour une approche plus localisée et fine.

Temporalité
2 à 4 mois
Coût
de 5000 à 10000 euros HT
Suivant la méthodologie d’enquête employée et l'échelle choisie.

Besoin de la collectivité

  • Caractériser le confort thermique d'une population ciblée dans un bâtiment, un quartier ou une ville.
  • Confirmer le besoin de rafraîchissement des lieux grâce à l'incorporation du ressenti thermique et des habitudes d'utilisation des équipements de la ville.
  • Améliorer la conception des espaces urbains et créer des îlots de fraîcheur plus efficaces grâce à la collecte du ressenti thermique des habitants. 

Les indicateurs étudiés

Il s’agit de recueillir le ressenti thermique immédiat (dans le cas d’enquêtes in situ) ou faisant appel à la mémoire (dans le cas d’enquêtes réalisées hors site) et les stratégies adaptatives mises en œuvre :

  • vocabulaire associé au lieu et aux
    notions de confort (frais/chaud/très chaud/confortable, etc.)
  • cartographies ou schémas des usages
  • comportements observés (habillement, niveau d’activité, etc.)

En savoir plus

Méthodologies associées

Consultez les méthodologies de diagnostic associées

Crédits

TRIBU, Crédit image Grenoble Alpes Métropole

 

Avantages

  • Cette méthode permet de mettre en perspective des simulations ou mesures de confort et des données plus qualitatives sur l’appréhension de la chaleur en ville.
  • Le recueil du ressenti et des pratiques habitantes in situ peut mettre en lumière des situations hyper localisées de confort/inconfort dans certains espaces publics, et les usages qui leur sont associés en période de forte chaleur. Cela afin d’orienter le réaménagement des espaces en question, au plus près des pratiques et besoins identifiés.
  • La réalisation d’entretiens est un bon moyen de sensibiliser les citoyens à la surchauffe urbaine et de concerter sur la programmation d’un lieu dans un cadre plus opérationnel.
  • Une enquête quantitative réalisée à distance (par exemple, déploiement d’un questionnaire en ligne), peut permettre d’obtenir des données statistiques et de réaliser une étude socio-spatiale si le panel d’habitants mobilisés est suffisamment important.

Points de vigilance

  • Il s’agit d’une appréhension subjective de l’espace qui dépend de multiples paramètres (poids, âge, sexe, habillement, activité physique). Les résultats sont donc soumis à une grande variabilité, et difficilement généralisables d’un espace à un autre.
  • En cas de recours à un questionnaire d’entretien fermé, celui-ci doit être testé en amont pour vérifier sa clarté.
  • L’analyse doit être guidée par un protocole d’enquête bien défini qui dépend de l’objectif visé : validation d’hypothèses pré-établies, de corrélations entre facteurs, ou questionnements plus ou moins ouverts.

Mise en œuvre

Définition de la méthodologie d'enquête

Différentes méthodologies sont possibles selon les objectifs recherchés et les moyens disponibles :

  • Entretiens semi-directifs (plus qualitatif) ou questionnaires fermés (plus quantitatif),
  • Observations flottantes (déambulation attentive à tous les aspects d’un lieu étudié et de ses pratiques) ou organisées.
    Le choix du lieu d’enquête peut correspondre à un espace ayant fait l’objet d’études ou mesures de confort, réputé inconfortables, ou destiné à faire l’objet d’un projet d’aménagement.

L'enquête peut être réalisée in situ ou à distance. 

  • In situ, les usagers sont interpellés directement sous la forme de micro-trottoirs, ou par le biais d’un évènement organisé en lien avec la surchauffe.
  • À distance, on pourra avoir recours à un institut de sondage pour enquêter par téléphone, ou à une plateforme de participation libre (sans garantie sur le panel mobilisé, et sa représentativité).

Réalisation de l'enquête

Les enquêtes peuvent être couplées à des mesures mobiles pour croiser l'indicateur de confort ressenti et le confort vécu par les individus.

Selon les lieux choisis, une enquête in situ pourra être réalisée :

  • Sur un créneau horaire spécifique, qui correspond à une occupation plus importante d’un espace permettant de réaliser un plus grand nombre d’entretiens ;
  • Sur plusieurs jours et créneaux horaires, afin d’avoir une approche plus globale de la chaleur et des usages au fil du temps.

Analyse et restitution des résultats

Suivant la longueur des entretiens, leur retranscription peut être manuelle ou automatisée avec un logiciel dédié. Elle permet la sélection des verbatims éclairants sur la manière dont les espaces sont vécus en période de forte chaleur.

L’analyse des résultats implique :

  • Une mise en perspective des entretiens avec des données spatiales (par rapport aux usages repérés), des mesures ou simulations réalisées sur le lieu de l’enquête le cas échéant ;
  • Dans le cas d’une enquête à distance, la mobilisation éventuelle d’outils de traitement de données statistiques.

Les résultats de l’enquête pourront être restitués au grand public et/ou aux élus, mais également servir à alimenter les réflexions programmatiques autour du futurs aménagement.

Matériel et données nécessaires

  • Matériel d’enregistrement des entretiens réalisés dans l’espace public : Disposer d'un matériel d'enregsitrement permet d’éviter la prise de notes pendant les échanges et facilite l’analyse de l’ensemble des verbatims à l’issue de l’enquête.
  • Questionnaire sous forme de grille : Les grilles permettent de diriger partiellement les entretiens.
  • Carnet de notes ou fonds de plans de l’espace étudié : Ils permettent de noter les déplacements et les usages observés au sein de cet espace
  • Logiciel de retranscription automatique : Facilite la retranscription de nombreux entretiens