La renaturation des berges du ruisseau des Aygalades à Marseille
Solutions
verte · bleue

Échelle du projet
Quartier · Parc

Temporalité du projet
Court terme

Climat actuel
Méditerranéen

Climat futur
Semi-aride

Coût global
20 000 € + emplois réinsertion

Contact

Eric Grimaldi, Cité des arts de la rue (regie@lacitedesartsdelarue.net)


Porteur du projet

Collectif des Gammares


Objectifs du Développement Durable

La renaturation des berges du ruisseau des Aygalades à Marseille

La cascade est nichée au coeur du jardin des Aygalades, au sein de la Cité des arts de la rue (15ème arrondissement de Marseille). Il s’agit d’un projet de restauration écologique basée sur la renaturation des berges du ruisseau et sa mise au jour. Il s'inscrit dans le programme de rénovation urbaine porté par Euroméditerranée qui vise notamment l'aménagement de deux parcs : le parc des Aygalades de 10 ha (livraison 2028) et le parc de Bougainville de 4 ha (livraison 2024). L'objectif de cette opération, portée essentiellement par le collectif des Gammares, a été de mettre en valeur la cascade et les espaces délaissés utilisés comme égouts par le passé. Par ailleurs, la mise à ciel ouvert du ruisseau permet de profiter pleinement de son potentiel rafraîchissant. Le parc des Aygalades représente en effet un enjeu majeur pour lutter contre l'îlot de chaleur urbain marseillais avec des différences de températures allant de -5°C à -6°C la nuit entre l'intérieur du parc et le reste de la ville (Météo France, 2013). En outre, l'offre de nature (fête du ruisseau, conférences sur l'eau, etc.) et les équipements sportifs qui sont nés avec ce projet en font un espace attractif qui permet de connecter les quartiers Nord de Marseille au reste de la ville.

La Cité des arts de la rue travaille sur la renaturation et la création d’un îlot de fraîcheur. Il y a un chantier d’insertion avec lequel on a pour activité d’entretenir le ruisseau, de nettoyer les berges et de faire les aménagements pour l’accueil du public.

Eric Grimaldi, Coordinateur pôle ESS, Cité des arts de la rue

Avant le projet

  • Cet espace, au sein de la Cité des arts de la rue, faisait partie d’une friche urbaine délaissée occupée par des aménagements transitoires mis en place par les bénévoles du collectif.
  • Le ruisseau des Aygalades était en grande partie souterrain, bétonné, canalisé et très pollué.
  • La cascade des Aygalades était devenu un égout à ciel ouvert et la nature environnante n’était pas entretenue.
Avant le projet

Après le projet

  • Ce projet a permis de redécouvrir le ruisseau et la cascade des Aygalades et de créer un jardin attractif pour les habitants des quartiers environnants.
  • Le parc est devenu un ilot de fraîcheur et un lieu d’inclusion sociale, de partage.
  • Les scientifiques du laboratoire de l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie (IMBE), qui ont évalué l’état écologique du ruisseau, y organisent fréquemment des conférences de sensibilisation.
Après le projet

Solutions réalisées

Jardin aromatique
Jardin aromatique

Au sein du parc arboré et de la promenade, un jardin aromatique a été mis en place avec les espèces d’aromates adaptées au climat méditerranéen.

Ouvrage paysager de gestion des eaux pluviales
Ouvrage paysager de gestion des eaux pluviales
Solution verte
Gestion de l'eau
Gestion de l'eau

La désimperméabilisation des sols par la création de noues paysagères, la valorisation des écoulements de surface et le désenclavement du cours d’eau permettent une meilleure régulation hydraulique en cas de crue, et favorisent le rafraîchissement par l’évaporation. En réhabilitant les berges des Aygalades pour permettre des usages de promenade, de loisirs et de repos, la reconnexion des habitants avec la présence d’eau dans la ville est facilitée.

Ouvrage paysager de gestion des eaux pluviales
Ouvrage paysager de gestion des eaux pluviales
Solution verte

Calendrier

En 2013, la coopérative Hôtel du Nord valorise les travaux de redécouverte du ruisseau entrepris par des habitants, des artistes, des guides et des conservateurs du patrimoine. L'initiative offre alors l'opportunité de réinterpréter le ruisseau à travers l'exploration d'un souterrain urbain qui mène à la cascade, un égout à ciel ouvert.

En 2016, un chantier d'insertion est lancé par l'APCAR (Association pour la Cité des Arts de la Rue) autour de la renaturation de la cascade. Le ruisseau suscite ensuite l'intérêt d'Euroméditerranée, qui l'inscrit dans le contrat de baie de la Ville de Marseille. Ce contrat, lancé en 2015, vise la réduction des pollutions en mer, la préservation et la restauration des écosystèmes côtiers, ainsi que la sensibilisation de la population à ces enjeux. Dans ce cadre, une exploration s’est déroulée sur deux jours réunissant associations et artistes, aménageurs, scientifiques afin d’étudier la situation écologique du ruisseau. 

En réponse à l'intérêt suscité par le projet, le collectif des Gammares s'est organisé en 2019 pour promouvoir une cohabitation harmonieuse entre les enjeux écologiques et sociaux dans le bassin versant du ruisseau. 

Budget et financements

  • Le collectif des Gammares compte 30 bénévoles ainsi qu'un groupement de structures et d’artistes (collectif SAFI, Geoffroy Matthieu, Nicolas Mémain, les artistes associés de la Cité des arts de la rue, etc.)
  • Le collectif fonctionne à 50% grâce à une économie mutualisée et à 50% grâce aux subventions de l'Agence de l’Eau dans le cadre du contrat de baie. 
  • Le budget annuel du collectif s'élève à 20 000 €. 

Difficultés rencontrées

Ce projet est issu de la volonté des habitants du quartier, du collectif et des artistes associés de la Cité des Arts de la Rue. Une politique de médiation doit être mise en place pour l’ouverture du site plus régulièrement. D’autres projets concernant le fleuve côtier des Aygalades sont en cours notamment avec Euroméditerranée offrant de nombreuses synergies ou possibilités de jumelage aujourd'hui inexploitées.

Pour en savoir plus

Partenaires

Ressources

🔗 Voir la vidéo du recueil international des résolutions pour rafraîchir les villes de l'Ademe

🔗 Recueil international de l’Ademe, page 75

🔗 La gazette du ruisseau

Crédits

Ademe, Made in Marseille, Dominique Milherou

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