Rennes Métropole
Le Plan Local d'Urbanisme intercommunal (PLUi) de Rennes, établi en 2015, prévoit la mise en place d'un coefficient de végétalisation et d'eaux pluviales. L'objectif : améliorer la qualité des surfaces en termes de biodiversité et contribuer au rafraîchissement urbain. Ce coefficient se calcule grâce à la pondération de la nature de la surface renaturée et des services écosystémiques qu'elle peut rendre. Pour connaître la part de végétalisation à respecter sur un terrain et les obligations d'infiltration des eaux de pluie, les communes ou quartiers peuvent utiliser le simulateur de projet ainsi que le formulaire Végét'Eaux qui leur permet d'appuyer leurs demandes d'autorisation d'urbanisme. Par ailleurs, un outil “calculette” a été créé pour accompagner les aménageurs. La métropole de Rennes favorise ainsi le passage à l'action de tous les acteurs de son territoire pour une ville plus verte et solidaire.
Le Plan Local d'Urbanisme intercommunal de Rennes Métropole exprime la volonté d’augmenter de 17% les espaces classés « zone naturelle et agricole». La métropole souhaite ainsi augmenter la part de végétal et de corridors écologiques sur l’ensemble du territoire métropolitain afin de lutter contre l’érosion de la biodiversité. Les connexions vertes créées favorisent le retour de la faune et la flore et permettent d’accroître les capacités de développement des différentes strates de végétation. La métropole de Rennes a pour ambition de partager une culture commune sur l’arbre en ville (diagnostic partagé de la présence de l’arbre en ville, charte de l’arbre et de la biodiversité, etc.) afin de mieux encadrer les projets des aménageurs et sensibiliser les habitants.
Le PLUi de Rennes Métropole, en intégrant le coefficient de végétalisation, a pour objectif de limiter l'imperméabilisation des sols et de gérer les eaux pluviales à la parcelle en favorisant l'infiltration et les techniques alternatives.
Une étude sur la prise en compte de l’îlot de chaleur urbain dans le PLUi, menée en 2015-2016 par Xavier Foissard (LETG Costel), révèle qu’une différence de 5°C à 6°C existe entre le centre-ville et la périphérie de la ville. En se basant sur ces résultats, Rennes Métropole a décidé de multiplier les actions permettant d’atténuer la hausse des températures. L’intégration du coefficient de végétalisation dans le document d’urbanisme de la métropole permet de favoriser la préservation d’espaces de pleine terre et d’îlots verts, très efficaces en matière de rafraîchissement du tissu urbain.
Dans le PLUi approuvé par les élu·e·s de Rennes, la métropole se fixe d’atteindre 1 000 hectares d’espaces verts à l’horizon 2030, contre 850 hectares en 2019.
Rennes Métropole a développé son coefficient de végétalisation comme un outil qui s’adapte en fonction de la nature des projets et des utilisateurs. L’efficacité de cet outil repose sur la forte synergie entre les différents services de la ville et de la métropole de Rennes (Direction des jardins, de la voirie, des infrastructures, des promoteurs, associations ou encore particuliers).
La mise en place de cet outil nécessite la mobilisation de moyens humains, notamment un·e Chargé·e d’études Urbanisme et un·e Chargé·e de mission SIG. L’accompagnement des différents services de la villes est également nécessaire.
🔗 Consulter les documents du PLUi Rennes Métropole, 2023
🔗 Rennes Métropole, Présentation du Plan Local d’Urbanisme de Rennes, 2019
🔗 Ville de Rennes, Carte interactive du PLUi de Rennes Métropole, 2019
🔗 ADEME, Aménager avec la nature en ville, 2018
🔗 QUÉNOL Hervé, DUBREUIL Vincent, FOISSARD Xavier, L’îlot de chaleur urbain et le changement climatique : application à l’agglomération rennaise, 2015
Rennes Métropole, Franck Hamon