Mesurer la température ressentie
Indice de confort (UTCI, PET, etc.)Confort thermique
Espace public
- Mesurer les conditions météorologiques en ville (température, humidité, vent, rayonnement) et utiliser des indices spécifiques pour estimer la sensation de chaleur ou de fraîcheur ressentie par les habitants.
- Identifier et cartographier les zones de stress thermique et les espaces refuges pour orienter l’aménagement urbain.
- Comparer les variations de confort thermique selon les espaces et les moments de la journée afin d’optimiser les stratégies d’adaptation.
La méthode
La température de l’air et l’humidité ne suffisent pas à exprimer le confort d’une personne. Pour se rapprocher au mieux du ressenti d’un passant, on peut utiliser des indices de confort thermiques. Ces indices nécessitent de réaliser des mesures de différents paramètres (température de l’air et humidité relative, rayonnement global des surfaces environnantes, la vitesse de vent) mais également de prendre en compte l’habillement, ou encore l’activité physique des usagers. Souvent utilisée en complément de mesures de températures de l’air (qui donnent des indications sur l’intensité de l’effet d'îlot de chaleur urbain), cette méthode permet de caractériser finement les ambiances thermiques au sein d’un espace peut être indiquée pour évaluer l’efficacité d’un aménagement urbain existant ou à venir.
Le besoin
- Estimer la température ressentie par les usagers au sein d'un espace.
- Identifier les espaces les plus exposés à un risque d’inconfort thermique pour les habitants d'une commune.
- Evaluer si un espace public est bien aménagé du point de vue du confort thermique par rapport aux usages qu’on y trouve.
Les indicateurs étudiés
- Indice universel du climat thermique (UTCI)
- Indice de température physiologique équivalente (PET)
- Indice Wet Bulb Globe Temperature (WBGT), peu utilisé en Europe.
Avantages
- La méthode est relativement simple et réplicable : elle ne nécessite pas de logiciel complexe et/ou coûteux pour la récolte et transmission des données enregistrées.
- La prise de mesures hyper localisées au sein d’un espace public, peut permettre une présentation indirecte des outils
de mesures aux usagers des espaces concernés, et une sensibilisaton aux enjeux de surchauffe. - Cette méthode est intéressante pour compléter des mesures fixes en s’intéressant au confort thermique des individus. Elle constitue un bon point de départ pour réaménager des espaces publics existants.
Points de vigilance
- L’acquisition du matériel de prise de mesures, si elle est souhaitée par la commune ou le porteur de projet, constitue un petit investissement initial, et nécessite une formation à la prise de mesures et au calcul de l’indicateur de température ressentie choisi.
- Le protocole de réalisation des mesures, et la qualité des mesures qui en découle, est tributaire des conditions météorologiques.
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Mise en œuvre
- Analyse spatiale pour définir les points de mesure
Les mesures doivent couvrir des zones à enjeux de confort thermique : potentiels espaces refuges ou espaces très exposés. Il est donc intéressant de choisir des espaces fréquentés par les piétons, selon des usages plus ou moins statiques.
Des enregistreurs peuvent également être installés aux emplacements stratégiques de futurs projets d’espaces publics. - Réalisation de la campagne de mesures
La campagne de mesures doit permettre d’acquérir des données sur les différents paramètres du confort thermique :
- au sein d’un même espace, à plusieurs moments de la journée, permettant d’en observer les variablités micro-climatiques au fil de la journée ;
- sur une succession d’espaces présentant des ambiances différentes, et ainsi en permettre la comparaison, dans des conditions climatiques similaires.
Les mesures doivent être réalisées par une journée ensoleillée sans nuages. La durée d’une prise de mesure doit être de 15 minutes au minimum.
Il peut être intéressant de réaliser les mesures de confort à proximité d’appareils de mesures de température de l’air plus fixes, afin de confronter la température de l’air avec la température ressentie estimée.
- Recueil et exploitation des mesures
La température ressentie est calculée en croisant les différentes variables mesurées (cf. Indicateurs).
En ce qui concerne l’UTCI, un espace est ainsi considéré comme :
- confortable si l’UTCI estimé est compris entre 9 et 26.
- frais si l’UTCI est compris entre 0 et 9
- plutôt chaud si l’UTCI est supérieur à 26
Au delà de 32, on considèrera que l’individu est soumis à un fort stress thermique.
Il est intéressant de confronter ces résultats avec une observation de l’usage des lieux, ou des enquêtes réalisées in situ.
Matériel et données nécessaires
- Station météorologique ou instruments de mesures mobiles : Ce matériel comprend à minima un anémomètre, un thermomètre, un capteur d’humidité, et un appareil de température globe noir.
- Appareil photo : Il permet d’enregistrer les conditions de prise des mesures (emplacement de la station, revêtements environnants, etc.)
En savoir plus
- Grenoble, Cartographie de l’ilot de chaleur urbain (Xavier Foissard)
- Marseille, Etude du centre ancien (Inddigo et Soleneos)
- St Omer, Diagnostic de la surchauffe en centre-ville ancien (projet Cool Towns)
Méthodologies associées
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Crédits
TRIBU, Crédit image Canton de Genève et GEO-NET