Libourne : Classification LCZ et renaturation d’une cour d’école
Libourne
Diagnostics réalisés

Collectivité concernée

Ville de Libourne
25 000 habitants

Climat

Actuel : Climat tempéré à été frais sans saison sèche (Cfb)Futur : Tempéré à été chaud et sec (Csa)

Année de réalisation

2021-2024

Coûts

  • Coût global de l’étude multi-thématique : 180 000 € HT 
  • Coût de la cartographie ICU : 8 200 € HT

Financement

  • Ville de Libourne (21%)
  • Région Nouvelle-Aquitaine (4%)
  • ADEME (14%)
  • CEREMA (50%)
  • Agence de l’Eau Adour-Garonne (11%)

Pour aller plus loin

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Libourne : Classification LCZ et renaturation d’une cour d’école

Dans le cadre d'une étude globale sur l'adaptation au changement climatique lancée en 2021, Libourne s'associe au Cerema pour mener un diagnostic sur l'utilisation de solutions fondées sur la nature en milieu urbain. Cette approche transversale implique divers acteurs, de l'urbanisme à la biodiversité, pour définir des stratégies de renaturation. Grâce à la classification des zones climatiques locales, des simulations et des mesures de température, ce diagnostic a permis d'évaluer l'efficacité de solutions de rafraîchissement urbain, testées sur un site démonstrateur.

Le partenariat avec le Cerema a été un formidable accélérateur dans le travail à mener pour contribuer au rafraîchissement de la ville : en hiérarchisant les actions à mettre en œuvre, nous avons gagné en efficacité et en temps.

Agnès SEJOURNET - Maire-adjointe en charge du défi climatique, de la transition écologique, des mobilités et de la nature en ville, conseillère communautaire

Besoin

  • Évaluer l'impact de l'effet d'îlot de chaleur urbain sur son territoire, notamment en termes de températures de l'air et de confort thermique.
  • Définir une stratégie de renaturation urbaine pour améliorer la résilience de la ville face aux vagues de chaleur.
  • Mettre en place des solutions fondées sur la nature, adaptées aux besoins exprimés par les habitants et intégrées à diverses politiques publiques.

Combinaison de méthodes de diagnostic utilisées

En contexte

Dans le cadre de cette étude, les données LCZ (Local Climate Zones) ont été exploitées à travers une analyse semi-automatique qui croise plusieurs types de données. L'analyse a commencé par l'intégration des données vectorielles du bâti 3D (provenant de la base de données Topo de l'IGN) et des données raster d'occupation du sol, obtenues via des images satellites (Pléiades ou SPOT-6/7). 

En contexte

Dans le cadre de cette étude, une simulation numérique simplifiée a été réalisée via l’outil ICETool pour évaluer l’impact de nouveaux aménagements sur l’effet d'îlot de chaleur urbain.

En contexte

Des capteurs fixes de température ont été posés en amont et en aval des travaux sur la cour d’école.

En contexte

Un croisement avec des données INSEE de vulnérabilité socio-économique a permis d'identifier les secteurs présentant une forte proportion de personnes de moins de 5 ans et de plus de 65 ans, de ménages sous le seuil de pauvreté, ainsi que des établissements accueillant du public sensible, tels que des écoles, des maisons de retraite ou des centres de santé. 

En contexte

Une enquête de confort thermique a été réalisée auprès des élèves de l’école réaménagée.

Principaux résultats

  • La cartographie de l'îlot de chaleur urbain a révélé la sensibilité du centre historique et des quartiers comme les berges de Dordogne, jusqu'ici sous-estimés.
  • Le croisement des données a mis en évidence le centre historique comme le secteur le plus vulnérable à la surchauffe urbaine, avec trois îlots prioritaires identifiés.
  • L'analyse de la cour d'école Jules Steeg a montré une réduction de la température allant jusqu'à 5°C grâce aux stratégies de renaturation, surtout pour des températures modérées (20°C-35°C).
  • Cartographie LCZ de la ville de Libourne (à gauche), Cartographie représentant la vulnérabilité socio-économique des différents quartiers (à droite) (Cerema, 2021)
    Cartographie LCZ de la ville de Libourne (à gauche), Cartographie représentant la vulnérabilité socio-économique des différents quartiers (à droite) (Cerema, 2021)

Points de vigilance

  • Veiller à la complémentarité des différents volets de l'étude pour identifier des leviers d’action concrets et adaptés aux enjeux climatiques locaux.
  • Faire la distinction entre le ressenti thermique et le phénomène d'îlot de chaleur urbain, car la perception du confort thermique peut être dégradée sur une plus large zone que celle réellement concernée par un ICU fort.
  • Prendre en compte la taille du territoire et la résolution des zones climatiques locales (300m), car dans les petites villes, cela peut limiter la granularité et la précision des résultats obtenus.

Et après ?

  • La collectivité a utilisé l’étude pour sensibiliser le public, diffuser des résultats via des articles, posters et séminaires, et organiser des expositions déambulatoires.
  • L’enjeu de l’ICU a été intégré dans les documents de planification de Libourne (PLU), avec une analyse des zones à fort enjeu et des propositions d’amélioration pour le centre historique et l’OAP de l’Hôpital.
  • L’étude a servi de base pour élaborer une stratégie de renaturation, qui inclut la désimperméabilisation et la plantation d’arbres sur des sites identifiés comme prioritaires, comme la cour de l’école Jules Steeg.

Crédits

Ville de Libourne, Cerema, TRIBU, ADEME