Avec le changement climatique, les vagues de chaleur sont plus fréquentes, longues et intenses. L'adaptation individuelle consiste à effectuer des ajustements comportementaux pour atténuer les effets des vagues de chaleur. Cela peut inclure des mesures telles que l'installation et l'utilisation d'un système de rafraîchissement, l'ouverture des fenêtres la nuit, la recherche de mobilité pour échapper à la chaleur, la modification des horaires de sommeil, l'ajustement des horaires de travail ou la réduction des activités en extérieur. La chaleur excessive dans les logements pousse souvent à l'achat de climatiseurs pour soulager l'inconfort. Cependant, ces appareils consomment beaucoup d'énergie, augmentent la facture d'électricité et accentuent l'effet d'îlot de chaleur urbain. Des mesures simples peuvent être mises en place, aussi bien dans les maisons que dans les appartements, afin d'éviter la surchauffe.
Consulter le guide "Adapter son logement aux fortes chaleurs" publié par l'Ademe (avril 2023)
Consulter l'article "Canicule : comment garder son logement frais ?" publié par l'Ademe (2021)
L’isolation thermique des bâtiments (rénovation ou construction neuve) permet de garantir le confort des personnes en été comme en hiver en limitant le recours à la climatisation et au chauffage. Le choix des matériaux d'isolation thermique est influencé par la réglementation RE2020, qui favorise les isolants biosourcés pour leur empreinte carbone réduite et leurs propriétés de déphasage particulièrement efficaces pour garder la fraîcheur. Le principe du confort d'été par l'isolation thermique repose également sur une adaptation des comportements (limitation de l'apport de chaleur interne, gestion des flux thermiques entrants et sortants, etc.). Pour en savoir plus, consulter la fiche dédiée à l'isolation thermique.
La ventilation naturelle se base sur la circulation d'air entre différentes zones du bâtiment et l'effet de cheminée qui favorise un flux vertical et horizontal. Pour que cette ventilation soit efficace, il est important de considérer les températures extérieures et les courants d'air. Dans les bâtiments neufs conformes aux nouvelles réglementations, la gestion de l'air est désormais pilotée par des capteurs intelligents qui s'adaptent aux conditions météorologiques. La ventilation naturelle hybride, qui combine les forces motrices naturelles avec une assistance mécanique légère, s’impose aujourd’hui comme une solution viable et durable - notamment parce qu'elle permet d'optimiser la consommation énergétique des dispositifs auxiliaires. Pour en savoir plus, consulter la fiche dédiée à la ventilation naturelle.
Les strates végétales dans un environnement comprennent un ensemble d'éléments verts. Elles contribuent au rafraîchissement urbain en fournissant de l'ombre et par l'évapotranspiration. Dans tout projet, une diversité de strates végétales est recommandée, en choisissant des variétés résistantes à la sécheresse et d'origine locale pour créer un écosystème riche en habitats. Le paillage est une pratique préconisée pour maintenir l'humidité du sol. Protéger les nouvelles plantations est crucial pendant leurs premiers mois de croissance. Les strates végétales principales se divisent par hauteur (valeurs indicatives) :
Il existe également la strate musicale pour les mousses et champignons, ainsi que les strates des plantes aquatiques pour les environnements type plans d'eau et bassins.
Une jardinière est un bac manufacturé en béton ou en céramique, destiné à recevoir des plantes ornementales. Elle est souvent utilisée dans les jardins, sur les terrasses ou encore en façade pour la végétalisation. En fonction de l'épaisseur de substrat qu'elles contiennent, les jardinières peuvent entraîner des modifications structurelles majeures, par exemple si elles sont fixées à un mur ou dans le cas d'un jardin suspendu sur dalle. Les zones de plantation doivent avoir une profondeur minimale de 15 à 30 cm pour un bon drainage et pour permettre le développement des racines. Avec une profondeur plus importante (de 30 à 80 cm), les jardinières peuvent accueillir une végétation de taille basse ou moyenne.
D’une façon générale, les fontaines publiques fonctionnent avec de l’eau potable. Le remplissage s’effectue directement sur le réseau de ville, puis l’eau est recyclée, filtrée et traitée chimiquement, comme une piscine. Les systèmes mis en place permettent de fonctionner avec une qualité d’eau acceptable et suffisante pour cet usage.
Les volets empêchent le soleil de taper sur les fenêtres, les plus efficaces étant les volets roulants. Ils sont disposés à l’extérieur des façades et doivent de préférence être de couleur claire. Les volets roulants doivent être projetables ou disposer d’ajours afin de laisser passer la lumière et éviter ainsi le recours à l’éclairage artificiel.
Différents types de fenêtres offrent des avantages spécifiques en termes de ventilation naturelle. Par exemple, certaines fenêtres battantes sont équipées de systèmes d'aération qui facilitent la circulation de l'air frais, même lorsque la fenêtre n'est pas complètement ouverte. Il est essentiel de prévoir des fenêtres permettant de réguler le débit d'air, en particulier sur les façades exposées au vent. Dans le cas de vitrage plein, il est recommandé d'opter pour des fenêtres oscillo-battantes, qui permettent d'entrebâiller la fenêtre par le haut, ou des fenêtres coulissantes, plutôt que des fenêtres à ouverture simple dites "à la française".
L'inconfort thermique pousse souvent à l'achat de climatiseurs dans l’urgence, mais ces appareils énergivores ont des répercussions sur la facture d'électricité et contribuent à augmenter l’effet d'îlot de chaleur urbain (ICU). En effet, si ces appareils permettent de soulager à court terme les maux engendrés par les fortes chaleurs, ils entretiennent un cercle vicieux à plus long terme et font augmenter les températures en ville. Si vous décidez d’équiper vos bâtiments de climatiseurs, optez pour des modèles économes en énergie et à faible émission de GES. De bons gestes permettent également d’utiliser la climatisation de manière raisonnée : réajuster la température de consigne intérieure de 22°C a 27°C permet, par exemple, de diviser par deux la consommation énergétique d'un climatiseur. Pour plus d'informations, consulter la page dédiée à l'utilisation raisonnée de la climatisation.
À l'intérieur, il est conseillé de limiter au maximum les émissions de chaleur comme celles des ordinateurs, des consoles de jeux en veille, et de l'électroménager en général. Par exemple, éteignez votre four et mangez des fruits et légumes en salade - cela contribuera à votre bonne hydratation. Autre astuce, lors de canicules, faites sécher votre linge à l'intérieur pour rafraîchir votre logement : l'eau des vêtements absorbe la chaleur.
Évaluer l'isolation thermique de votre logement, notamment en vérifiant l'isolation des murs, des fenêtres et de la toiture. Si nécessaire, envisagez des travaux d'isolation pour réduire les infiltrations de chaleur. La réalisation d’un audit énergétique par un professionnel qualifié peut être conseillé. L’audit comprend un état des lieux général du bâtiment (caractéristiques thermiques et géométriques, indications sur les équipements de chauffage, de production d'eau chaude, de ventilation, de refroidissement, d'éclairage) ; une estimation de la performance du bâtiment, ainsi que des propositions de travaux permettant une amélioration de la performance énergétique.
Analyser la ventilation de votre habitation : assurez-vous d'avoir une bonne circulation d'air en vérifiant les systèmes de ventilation existants et en éliminant les obstacles à la circulation de l'air.
Un diagnostic de la chaleur au sol consiste à évaluer les matériaux utilisés sur un balcon ou une terrasse et leur capacité à emmagasiner et à restituer la chaleur. Les revêtements en béton, carrelage ou matériaux minéraux ont tendance à absorber et à retenir la chaleur, ce qui peut rendre la surface chaude et inconfortable par temps chaud. En revanche, le bois, notamment le bois composite, a la particularité de moins absorber la chaleur et de rester relativement frais, ce qui en fait un choix préférentiel pour recouvrir le sol du balcon ou ajouter des dalles de terrasse caillebotis. En optant pour des revêtements en bois, on crée une surface plus agréable pour marcher pieds nus sans risquer de se brûler, même lorsque le soleil est au zénith en été.
Étudier l'aménagement intérieur de votre logement : réorganisez les pièces en fonction des variations de température pour minimiser l'exposition aux rayons du soleil et maximiser les zones ombragées. Optez également pour des revêtements de sol et des matériaux qui absorbent moins la chaleur.
Évaluer la végétalisation de votre environnement : analysez la présence et la disposition des plantes, des arbres et des espaces verts autour de votre logement. Assurez-vous d'avoir des zones ombragées grâce à des arbres ou des pergolas, et envisagez d'ajouter des plantations adaptées qui contribueront à créer des îlots de fraîcheur.
Prenez conscience de l'importance de prendre des mesures pour faire face à la chaleur et des bénéfices que cela peut apporter en termes de confort et de bien-être.
Renseignez-vous sur les bonnes pratiques et les comportements à adopter pour lutter contre la chaleur. Consultez des sources fiables telles que les autorités sanitaires, les organismes spécialisés ou les ressources en ligne pour obtenir des informations précises.
Établissez un plan en fonction de vos besoins et de votre environnement. Identifiez les mesures spécifiques que vous pouvez prendre pour réduire l'impact de la chaleur, en tenant compte de votre logement, de vos activités quotidiennes et de votre situation personnelle.
Procurez-vous les équipements nécessaires tels que des ventilateurs, des stores, des végétaux ou d'autres solutions de refroidissement durables adaptées à votre situation. Assurez-vous d'avoir suffisamment d'eau potable à disposition pour rester hydraté.
Mettez en œuvre les comportements individuels recommandés, tels que fermer les fenêtres et les volets aux heures les plus chaudes, utiliser de manière raisonnée des ventilateurs ou des brumisateurs pour plus de confort, éviter les sources de chaleur et s'hydrater régulièrement. Surveillez régulièrement les effets des mesures mises en place et ajustez-les si nécessaire. Soyez attentif à votre confort, à votre bien-être et à votre santé, et adaptez vos comportements en fonction des changements de température et des besoins spécifiques.
Informez et sensibilisez les membres de votre famille, vos voisins et vos proches sur les comportements individuels à adopter pour faire face à la chaleur. Encouragez-les à prendre des mesures similaires et partagez les informations utiles que vous avez obtenues. Prévoir des visite régulières des proches dits “à risque” pendant les épisodes de forte chaleur est fortement encouragé. Les signes de maladies associées à la chaleur sont plus repérables en personne que par appel téléphonique.