
Isolation thermique
Avec l’augmentation de la fréquence des pics de chaleur et de leur intensité, le confort d’été dans les bâtiments devient un enjeu majeur de santé publique. L’isolation thermique des bâtiments (rénovation ou construction neuve) permet de garantir le confort des personnes en été comme en hiver en limitant le recours à la climatisation et au chauffage. Le choix des matériaux d'isolation thermique est influencé par la réglementation RE2020, qui favorise les isolants biosourcés pour leur empreinte carbone réduite et leurs propriétés de déphasage particulièrement efficaces pour garder la fraîcheur. Le principe du confort d'été par l'isolation thermique repose également sur une adaptation des comportements (limitation de l'apport de chaleur interne, gestion des flux thermiques entrants et sortants, etc.)
Les bâtiments construits depuis les années 50 sont généralement isolés seulement par l'intérieur et constitués de matériaux qui ont une forte inertie thermique (béton, brique, pierre, etc.) et une grande capacité à stocker la chaleur.
Les bâtiments aux façades non-isolées sont voués à l’utilisation d’une climatisation lors des fortes chaleurs estivales qui contribue à accentuer le phénomène d’ICU et alourdir le bilan énergétique.
L’isolation thermique par l'extérieur permet de limiter les flux et le stockage de chaleur dans les parois du bâtiment et de réduire la température intérieure.
- Les besoins énergétiques pour le refroidissement ont été réduits de 7% à Milan et 2% à Rome du fait de l’ajout d’une couche d’isolation thermique dans un toit standard. (Detommaso et al., 2020)
- L’isolation renforcée des façades des bâtiments par l'extérieur (façades double peau) permet de faire baisser la température ambiante de 1,4°C dans les rues et de réduire ainsi la surchauffe urbaine.
- Consultez le guide pratique Isoler sa maison publié par l'Ademe
- Consultez les vidéos d'Envirobat BDM sur les éco-matériaux
- Consultez le guide des matériaux durables pour le bâtiment de l'Agence Parisienne du Climat

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Un film de protection solaire est une couche appliquée à l'extérieur des surfaces vitrées telles que les fenêtres, baies vitrées ou vitrines, offrant une défense contre les effets néfastes du soleil. Composé de particules d'aluminium, il agit en réfléchissant les rayons solaires, créant un effet miroir pour bloquer la chaleur. Il est essentiel de noter que plus ces films sont performants en bloquant la chaleur, plus ils réduisent la lumière naturelle qui entre dans les pièces. Il convient donc de trouver un équilibre entre la protection solaire et la luminosité naturelle.

Les volets empêchent le soleil de taper sur les fenêtres, les plus efficaces étant les volets roulants. Ils sont disposés à l’extérieur des façades et doivent de préférence être de couleur claire. Les volets roulants doivent être projetables ou disposer d’ajours afin de laisser passer la lumière et éviter ainsi le recours à l’éclairage artificiel.

Les stores évitent l’exposition directe des ouvertures au soleil tout en laissant passer la lumière. Le règlement de copropriété guide l'installation de volets ou stores extérieurs. Si d'autres résidents envisagent la même démarche, envisagez une solution collective en consultant un spécialiste.

Les brise-soleil horizontaux sont disposés au-dessus d'une fenêtre ou d'une série de fenêtre, de façon à limiter (éventuellement à contrôler) la pénétration du rayonnement solaire dans le local. L'occultation est généralement réalisée par un remplissage complet (auvent plein), des lames inclinées (fixes ou orientables), du caillebotis ou du métal déployé. Ils peuvent être mobiles et/ou orientables pour ajuster l’occultation et le niveau d’éclairage naturel en fonction des conditions. Ils protègent principalement les façades sud en été et laissent passer le soleil l’hiver pour réduire les besoins en énergie.

Les brise-soleil verticaux sont disposés devant une ou plusieurs fenêtres. L'occultation est réalisée par des lames (fixes ou orientables), du caillebotis, du métal déployé, ou des éléments décoratifs permettant une esthétique particulière. Ils recouvrent les façades et limitent ainsi l’échauffement du bâtiment.

Les auvents sont des dispositifs fixes dont l’avancée permet de protéger les façades sud en été et de laisser passer le soleil l’hiver, pour réduire les besoins en énergie. Attention, les protections de type « casquette » au-dessus des fenêtres n’ont aucune utilité sur les façades est et ouest, et ont un impact limité sur la façade sud. Ces protections solaires doivent permettre d'occulter le vitrage en quasi-totalité.

Les auvents solaires photovoltaïques combinent production d'énergie et protection solaire. L’auvent solaire permet de laisser pénétrer le soleil l’hiver (rayons plus bas) et fait office de brise-soleil l’été. Cette structure est idéale pour de l’autoconsommation en journée : en effet, c’est aux heures les plus chaudes (entre 11h et 16h) que le rendement de l'installation sera à son maximum.

La réglementation RE2020 encourage l’utilisation d’isolants biosourcés, comme par exemple la fibre de bois, la laine de chanvre ou la laine de coton, car elle intègre l’analyse du cycle de vie de l’ensemble du bâtiment. Par ailleurs, la composition des matériaux biosourcés présente des propriétés de déphasage et d'isolation thermique qui sont particulièrement pertinentes pour assurer un confort optimal pendant la saison estivale. Bien qu'un peu plus onéreux, ces isolants ont de bonnes performances et une empreinte carbone moindre car ils sont généralement produits localement.

Les isolants minéraux comme la laine de verre ou de roche présentent un bon rapport qualité/prix.

Ce sont des produits issus de l’industrie pétrochimique.

Les matériaux isolants posés à l’extérieur doivent être recouverts d’un enduit (solution la plus économique) ou d’un bardage (bois, métallique, ardoise, etc.).

Les parois vitrées contribuent à l’isolation thermique des murs du bâtiment et donc à limiter les transferts de chaleur. Elles doivent être associées à une solution d’occultation pour limiter les effets de surchauffe en été.
Les audits énergétiques des bâtiments sont réalisés par un professionnel qualifié. L’audit comprend un état des lieux général du bâtiment (caractéristiques thermiques et géométriques, indications sur les équipements de chauffage, de production d'eau chaude, de ventilation, de refroidissement, d'éclairage) ; une estimation de la performance du bâtiment, ainsi que des propositions de travaux permettant une amélioration de la performance énergétique.
L’ITE permet de conserver l’inertie thermique intérieure du bâtiment. D'un point de vue économique, il peut être avantageux d'associer l'isolation thermique par l'extérieur avec un projet de ravalement de façade. Il convient de noter qu'il existe des exigences réglementaires en matière d'isolation lorsqu'il s'agit de ravalement ou de rénovation de toiture. Un autre bénéfice de l'ITE réside dans sa capacité à éliminer les ponts thermiques associés aux planchers et aux murs de refend. De plus, il est possible d'occuper le bâtiment pendant la durée des travaux.
L’ITI permet de préserver l’aspect de la façade du bâtiment. Contrairement à l'isolation thermique par l'extérieur (ITE), l'isolation thermique par l'intérieur (ITI) aura pour effet de diminuer l'inertie interne du bâtiment. Dans ce cas, l'isolant positionné entre le mur et l'espace intérieur limitera la possibilité de tirer parti de l'inertie propre au bâtiment.
L’isolant est choisi en fonction de sa résistance thermique (R), de son prix, de son usage (isolation des murs, des combles perdues, des toitures, etc.), de sa mise en œuvre (ITE ou ITI) et de son impact environnemental. Pour optimiser l’efficacité de la solution, il s’agit de trouver la combinaison optimale entre les propriétés de l’isolant (capacité à conduire la chaleur, à la stocker et à l’échanger avec son environnement) et l’épaisseur de l’isolation.
- Une bonne ventilation du bâtiment permet de limiter les risques de condensation dans les isolants et donc de prolonger leur durée de vie.
- Il faut privilégier la rénovation thermique globale d’un bâtiment afin d’assurer la continuité de l’isolation et de l’étanchéité à l’air. Les rénovations partielles ou réalisées par étapes sont beaucoup moins efficaces car elles génèrent bien souvent des ponts thermiques à chaque interfaces (toiture, paroi verticale, plancher bas).
- Dans les climats tempérés, l’isolation des toitures gagne à être plus forte que dans les climats chauds.
- Une isolation plus faible associée à un albédo élevé semble plus judicieuse dans les climats chauds.
- Il est nécessaire de consulter les règles d’urbanisme de la commune et de faire une déclaration préalable de travaux.
Consulter l'appel à projets « Nos communes d’abord » (clôture : 01/05/2024)
Consulter l'aide « Rénovation énergétique des copropriétés » (clôture : 31/12/2024)