Prendre soin d'un arbre existant

Prendre soin d'un arbre existant

Solution verte
Fait de l'ombre et rafraîchit l'air par évapotranspiration

Parce qu’ils permettent de stocker du carbone ou de lutter contre les îlots de chaleur, les arbres jouent un rôle clé sur le climat urbain et dans la lutte contre le changement climatique. Que peut-on peut faire avec un arbre existant pour rafraîchir la ville ? En prendre soin !

La maturité des arbres et leur santé ainsi que leurs interactions avec le sol sont un facteur important qui influence la qualité des services écosystémiques attendus.

L’essentiel des bénéfices apportés par les arbres en ville ne se matérialise que lorsqu’ils ont l’opportunité de réaliser leur potentiel de croissance et de longévité.

Baisse médiane de la température de l’air
-4°C

Délai des travaux
de 0 à 1 mois

Coût
de 40 à 50 € HT / m²

Abriter la biodiversité
Abriter la biodiversité
Améliorer le bien-être et la santé
Améliorer le bien-être et la santé
Séquestrer du carbone
Séquestrer du carbone

Pourquoi prendre soin des arbres existants ?

Un arbre met des décennies à atteindre l’âge adulte, il est donc primordial de prendre soin du patrimoine arboré existant. À maturité, les arbres ont une plus grande capacité à réguler la température de l’air et apportent des bienfaits accrus pour la biodiversité.

Les caractéristiques des feuilles des arbres, comme leur surface totale, densité dans le feuillage et inclinaison, sont essentielles pour leur permettre d’être efficaces face au phénomène d’ICU. Ces propriétés sont déterminées par les modalités et la fréquence d'entretien.

Une planification et une gestion des arbres appropriées et bien conçues peuvent optimiser les bienfaits écosystémiques des arbres pour le confort thermique en ville.


Rafraîchissement attendu
  • Pour un arbre isolé, l’effet de rafraîchissement est principalement dû à l’ombrage (plus qu’à l’évaporation). Plus la densité de feuillage est importante, plus l’effet de rafraîchissement est fort en journée. La plantation d’arbres d’ombrage permet de réduire localement la température urbaine de 3 à 5°C (Ademe, 2018).
  • Le degré d’efficacité d’un arbre dans le rafraichissement en milieu urbain dépend de la disponibilité en eau du sol, du revêtement et de la qualité du sol (compactage) au pied des végétaux et des arbres. Afin d’optimiser la qualité des services écosystémiques des arbres en milieu urbain, il faut veiller à ce que leurs besoins soient pris en compte et respectés.
  • Le taux de croissance d’un arbre est proportionnel au volume de substrat non compacté que ses racines peuvent exploiter. A maturité, les arbres ont un potentiel rafraîchissant plus élevé et apportent des bienfaits accrus pour la diversité.
Matériaux et coûts

Protection des pieds d’arbre
Protection des pieds d’arbre

La croissance d’un arbre sera meilleure et plus rapide si son espace d’enracinement est bien ventilé et protégé du risque de compactage lié au piétinement. Le sol en pied d’arbre doit rester humide. Il doit permettre à l’eau de pluie de s’infiltrer et aux échanges gazeux sol-atmosphère de s’effectuer. En fonction de l’usage (besoins de portance piéton, véhicule) et des impératifs de nettoyage, différentes solutions peuvent être envisagées: mulch organique (végétaux broyés), mulch minéral (graviers, roche volcanique concassée, pouzolanne, etc.), stabilisés poreux, enrobés perméables (caoutchouc ou résine), grille métallique (en fonte, en acier, en bois) avec cadre autoportant.

30 - 50 € HT /
(fourniture et pose)

Système de protection du tronc (chocs et blessures)
Système de protection du tronc (chocs et blessures)

Dans les espaces restreints, très fréquentés ou nettoyés avec des machines, il faut protéger l’arbre des chocs et blessures. Des protections temporaires (toile de jute, natte de jonc ou de bambou, manchon grillagé) pour les jeunes arbres peuvent être suffisants. Ils sont peu coûteux, faciles à installer, enlever et réutiliser. Dans les espaces publics accueillant des véhicules, il faut protéger les arbres des collisions et des chocs. L’installation de protections de plus long terme est nécessaire : corsets métalliques, bordures surélevées, barrières, rambardes et plots, mobilier urbain (bancs, supports vélo).

40 - 100 € HT / mètre linéaire
(fourniture et pose)

Substrat (1000L)
Substrat (1000L)

Le substrat, composition essentielle des milieux de culture, se compose d'une fraction organique (fibres de bois, composts d’écorce, etc.) et d'une fraction minérale (pouzzolane, argile expansée, etc.). Il est crucial pour le développement des plantes et doit être adapté selon le projet : terre végétale, mélanges minéraux ou organiques. Dans certains contextes, il doit répondre à des critères spécifiques tels que la rétention d'eau et le pourcentage de matières organiques, adaptés au type de végétation choisi : des gazons demandent un substrat plus épais que les sedums, par exemple.

150 - 200 € HT / unité
(fourniture et pose)

Eau de pluie
Eau de pluie

La ressource en eau en été est une condition importante au pouvoir rafraîchissant de la végétation urbaine. Il est important que les eaux de pluie puissent ruisseler jusqu’au pied des arbres ou des espaces végétalisés. Pour cela, on peut enlever ou scier les bordures qui délimitent les fosses d’arbre pour laisser l’eau s’infiltrer. On peut également stocker les eaux de pluie des toitures arroser la végétation. On peut également mettre en place une structure réservoir enterrée au pied de l’arbre pour qu’il y puise l’eau dont il a besoin.

0 - 0 € HT /
(fourniture et pose)


Coût d'entretien
Coût d'entretien
40 - 50 € HT / unité
par an

Mise en œuvre et travaux

Maladies

Un arbre est soumis aux agressions liées à son environnement. Ses fonctions vitales peuvent être altérées par des parasites, des champignons microscopiques, une carence en éléments nutritifs. Des soins peuvent être nécessaires. Une intervention des services spécialisés est à prévoir.
Le sel de déneigement endommage les arbres par contact direct (dessèchement et brûlure) mais aussi par sa présence dans le sol, en influençant l’équilibre des sels minéraux et le métabolisme (fonction racinaire affaiblie, alimentation déficiente, …). L’épandage doit se faire de manière raisonnée et avec des saumures améliorées et liquides.
Pour prévenir et bien gérer ce risque, il est essentiel de :

  • Diversifier la gamme des espèces plantées car la plupart des maladies et des ravageurs ne s’attaquent qu’à une seule essence. La monoculture crée des conditions parfaites pour une épidémie incontrôlable.
  • Acheter des arbres en excellent état sanitaire.
  • Prévoir une visite de sécurité une fois tous les cinq ans.
Blessures

Un arbre blessé est vulnérable. Les branches d'arbre peuvent être cassées, les troncs peuvent être blessés de façon volontaire ou non: morsures de rongeurs, coup accidentel, écorce arrachée, vandalisme, échaudure…
Différentes solutions peuvent être envisagées:

  • Eviter les élagages: Chaque coupe est une plaie où champignons et bactéries peuvent entrer dans l’arbre.
  • Mettre en place une protection: une ganivelle pour protéger le pourtour de la fosse des voitures et piétons. Protection du tronc, du collet, des racines.
    Les troncs peuvent être protégés d’une trop forte réverbération par des canisses en bambou ou de la toile de jute ou avec des produits de protection. Des échaudures sont généralement visibles sur la partie du tronc exposée à l’ouest.
  • Former agents et usagers aux nouvelles pratiques.
    Des formations peuvent être organisées ainsi que la mise en place de panneaux explicatifs pour les usagers. Les outils d’entretien (rotofil, tondeuse) sont à manier avec précautions car ils occasionnent souvent des blessures au niveau du tronc.
Besoins primaires

Le manque d’eau ainsi que le manque d’espace de qualité exploitable (substrat) par les racines limite la croissance et la durée de vie de l’arbre.
La zone d’enracinement peut être amélioré pour favoriser l’infiltration et la rétention temporaire de l’eau. Les eaux de pluies doivent être dirigées vers les pieds d’arbres via des rigoles ou des surfaces inclinées.

Réaliser un inventaire de l’état du patrimoine arboré

Cet inventaire permet d’identifier l’emplacement, l’essence, les dimensions et l’état sanitaire de chaque arbre afin d’estimer leur espérance de vie. L’inventaire permet également de délimiter les zones de protection des racines et de travailler sur la diversification des espèces.

Apporter soins et protection si nécessaires

Mise en place de protections du tronc, du collet, des racines si nécessaire. Il est indispensable de prévoir cinq années de soins pour les jeunes arbres.
En fonction des besoins de chaque arbre : arrosage fréquent et régulier (si jeunes arbres), contrôles et ajustements des systèmes de tuteurage ou d’ancrage, ainsi que des grilles de pied d’arbres afin qu’ils n’endommagent pas les arbres, réapprovisionnement des paillis ou du mulch, taille de formation si nécessaire.

Améliorer les conditions de vie de l’arbre

Elargissement de la fosse et décompaction du substrat. On peut solliciter les conseils d’un pédologue pour améliorer le substrat en place. Augmenter l’ouverture de surface autour du tronc. S’assurer que les eaux de pluie soient dirigées vers l’espace d’enracinement.

Sensibiliser les riverains

Impliquer les riverains dans l’entretien et le suivi des arbres est une approche efficace pour réduire les risques de vandalisme et améliorer la santé des plantations. Sensibiliser le personnel en charge de l’entretien aux besoins des arbres.

Points de vigilance
  • Il faut veiller à ce que les visions de court terme propres au cycle de vie des trottoirs et des réseaux enterrés par exemple n’entrainent pas de décisions d’abattage ou de remplacement.
  • Les espaces publics de centres-villes sont généralement rénovés tous les 15 à 20 ans tandis que les arbres à grand développement peuvent vivre de 100 à 150 ans dans ce contexte.
  • La perte induite par l’abattage d’arbres matures ne peut être compensée par la plantation de jeunes sujets.
  • Importer des sols représente un coût financier et environnemental élevé, de même que l’élimination des matériaux de déblai. Il est préférable d’améliorer le sol en place pour qu’il obtienne des qualités suffisantes.
Oups !
Oups ! La solution que vous avez déployée ne fonctionne pas comme prévu ? Pas de panique !
Retrouvez bientôt ici les conseils et les solutions complémentaires rapides et faciles à mettre en œuvre qui vous permettront de rétablir la situation en un rien de temps.

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